Le nadioja (fiable)

La tâche principale du «Stenka» est d’inculquer aux jeunes les qualités d’homme, le respect pour les aînés, pour les connaissances nécessaires non seulement au combat, mais encore dans la vie quotidienne. L’aptitude de travailler coude à coude est actuelle non seulement pour les combattants des troupes spéciales luttant contre le terrorisme, mais encore pour toute business-structure. À qui incombe la responsabilité? Le combattant «Nadioja» y jouait le rôle primordial. Nous voudrions décrire plus en detail le rôle du combattant «Nadioja» dans la communauté russe ancienne.

Dans plusieurs arts martiaux il y a une notion de «Maître», «Sensey» qu’on interprète en général, comme chef de l’école, personne plus âgée, patriarche de l’ école. Dans la Russie médiévale le «Nadioja» avait un sens quelque peu différent.

Le mot «Nadioja» se traduit comme espoir, quelqu’un auquel on peut se fier toujours. C’est la personne la plus compétente et vénérée dans la communauté, se distinguant par les connaissances les plus étendues.

Le combattant «Nadioja» dans le «Stenka» n’est pas forcément le plus âgé ou le plus fort sur le plan physique. C’est la personne la plus compétente, obéissante aux préceptes de la morale. C’est en quelque sorte le leader de la communauté qui a obtenu ce titre non seulement sur le champ de bataille, mais qui sert de modèle à tous dans la vie quotidienne. Ce titre n’a été ni donné, ni attribué. À un certain moment, les combattants les plus compétents s’adressaient à lui et lui demandaient de devenir leur «Nadioja». Tous étaient en couvre-chef. Ayant franchi le seuil de sa demeure, ils le saluaient jusqu’à terre pour lui manifester leur respect.

La personne à laquelle ils adressaient cette demande n’avait pas le droit de la décliner, malgré qu’une énorme responsabilité lui incombait. Outre la direction du combat dans le «Stenka», il devenait leader informel de la communauté, responsable non seulement du combat dans le «Stenka», mais encore de la formation et de l’éducation des combattants. L’éducation comportait l’acquisition des qualités de combattant, mais encore l’éducation morale. Les adultes lui confiaient le règlement des litiges entre les membres de la communauté, et, son verdict était irrévocable: il ne pouvait jamais être contesté.

Cette procédure est ainsi décrite dans les Chroniques de Novgorod. « ...car enfin vous avez désigné le «Nadioja» vous-mêmes. Vous ne vous entendez pas, alors le «Nadioja» désignera le juge de manière aussi juste, comme dans le combat, parce que lui seul possède des connaissances requises.» Cet exemple illustre à la fois la vénération de la compétence du «Nadioja» et aussi le respect mutuel.

Le soir à la veille du combat le «Nadioja» et le groupe de combattants supérieurs mettaient au point le plan du combat. Les combattants les plus forts étaient désignés. Ils s’installaient le long du «Stenka» pour diriger les groupes isolés. Pendant le combat le «Nadioja» dirigeait l’action de tout le «Stenka» et intervenait au combat, aux moments les plus critiques et les plus durs. Par son exemple il stimulait les combattants d’aller en avant.

Les jeux et les combats dans le «Stenka» étaient pratiqués dès l’âge tendre. Les très jeunes enfants recevaient non seulement la formation physique, mais encore assimilaient les règles qui pendant des siècles se transmettaient de génération en génération et servaient de loi orale pour les combattants. Ce code de règles éthiques dépassait largement les limites du combat dans le «Stenka» et était appliqué à la vie quotidienne. L’enseignement ne comportait pas de sentences fastidieuses, mais s’appuyait sur les jeux-entraînements et les combats.

L’enseignement primaire était dispensé aux enfants rien que par le «Nadioja» lui-même qui inculquait non seulement les principes de la formation physique, les techniques de combat, mais transmettait aux enfants les bases éthiques de la conduite dans le «Stenka». Plus tard les combattants supérieurs s’occupaient d’eux. Regulièrement chaque dimanche des entraînements communs et des combats d’exercice avaient lieu; y prenait part le majorité de la population masculine du village.



Maître Valeriy Maistrovoy est :
- Président de la Fédération des Arts Martiaux de Russie
- Président de l'Association Sportive de Karaté, Arts Martiaux et Lutte Russe (Suisse)
- Maître (Pendekar) de la Fédération internationale du Pencak Silat (Persilat)
- 7ème dan d’Okinawa karaté
- 7ème dan de Kobudo
Mais aussi: Vice-Président de la Fédération Internationale du Sambo de Combat et enseigne Professeur à l’Université d’éducation physique et de sport de Moscou, Faculté des Sports.
Depuis 1991, il entraîne les officiers des commandos (armée, police) en Russie et en Europe.

Cela fait plus de trente ans que les arts martiaux sont devenus son métier. Valeriy Maistrovoy a reçu plusieurs prix d’État pour le développement des arts martiaux et du sport.

Parmi les élèves de Valeriy Maistrovoy, nombreux sont ceux qui sont devenus champions et vainqueurs des compétitions nationales et internationales, y compris des championnats du monde du sambo de combat, du full contact karaté, du jiu-jitsu, des combats UFC, du pencak silat et d’autres sports de combat et arts martiaux.

LE STENKA EST UNE MÉTHODE DE SELF-DÉFENSE ISSUE DES EFFORTS DE MAÎTRE VALERIY MAISTROVOY. CE DERNIER EST ENTRAINEUR DES SPETSNAZ (FORCES SPÉCIALES) ET IL A PRATIQUÉ PLUSIEURS DISCIPLINES DES ARTS MARTIAUX. INSTALLÉ A MOSCOU, IL DIFFUSE SA MÉTHODE AUSSI BIEN AUX MILITAIRES QU'AUX CIVILES. IL DIRIGE RÉGULIÈREMENT DES STAGES EN SUISSE ET FRANCE, OÙ IL A DÉJÀ PARTICIPÉ AU FESTIVAL DES ARTS MARTIAUX DE BERCY.


De gauche a droite: R. Laville (France), R. Tuor (Suisse), J. Eifert (Suisse), R. Vallat (Suisse), N. Muller (Luxembourg), Maître V. Maistrovoy, S. Brodard (Suisse), A. Gansen (Luxembourg), N. Aebischer (Suisse), N. Tuor (Suisse), A. Diggory (Angleterre).


De gauche a droite: Soroosh Brodard (Chef-instructeur Suisse), Sergey Shatunov (Chef-instructeur Russe), Maître Valeriy Maistrovoy, Jean Christophe Parola (Chef-instructeur France), Nicolas Muller (Chef-instructeur Luxembourg), Marek Rusyniak (Chef-instructeur Slovaquie).




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