La distance du coup

On distingue deux distances: la distance égale à la longueur d’un bras et la distance minimale, en face à face avec l’adversaire. Dans les deux cas les coups, pour être corrects, doivent être réalisés sans préparation préalable qui aide l’adversaire à prévoir la suite de vos actions. Pour atteindre la cible, ils doivent aussi suivre la trajectoire la plus courte. On a remarqué depuis la nuit des temps que, lors d’un combat, l’homme ne réagit qu’aux changements de position des parties les plus importantes du corps: épaule, coude, hanche. En revanche, il ne voit pas les coups qui n’entraînent pas le mouvement des ces parties du corps.

La clé du succes ici est la position extérieure ouverte et relaxée en combinaison avec les attaques soudaines, portées avec une force et vitesse maximales. Quant au combat rapproché, il faut occuper la position légèrement latérale par rapport à votre adversaire. Il n’est pas nécessaire de camoufler exprès ses coups, car en situation du combat rapproché l’adversaire ne les verra pas.

Pour vous en assurer, mettez-vous face à face avec votre adversaire et regardez-le dans les yeux. Vous allez voir son visage mais vous ne verrez pas ce qui se passe au niveau de ses ventre et aine, les lieux privilégiés d’attaque. Les recherches de longue date sur les actions des combattants en situation du combat rapproché montrent qu’une courte distance ne permet pas à la personne d’avoir suffisamment de temps pour voir les attaques et d’y réagir correctement. C’est pour cela que lors d’un combat rapproché les coups et les esquives, ainsi que les contre-attaques, doivent être effectués sous forme de reflexes. N’oubliez cependant pas qu’un certain nombre d’attaques de votre adversaire atteindront leur objectif, quel que soit son niveau de préparation. C’est la raison pour laquelle les combattants du corps à corps russe accordent une importance majeure à l’aptitude de recevoir correctement les coups de l’adversaire sur son corps. Tout en effectuant des actions de défense peu visibles à un observateur externe.

L’efficacité d’un coup ou d’une prise est évaluée avant tout sur les critères de la douleur, quand l’adversaire a atteint un niveau où il est hors de question pour lui de continuer le combat. Si au tout début de l’apprentissage la manière de porter les coups n’a pas été enseignée correctement le progrès est freiné à cause de micro traumatismes subis par la main. En effet, la bonne trajectoire du coup, la forme de la main en positon d’attaque et le niveau d’énergie nécessaire, ne sont pas encore suffisamment travaillés. Ce qui entraîne la peur inconsciente de porter un coup et la diminution de sa vitesse. Pour porter un coup correct il n’est pas obligatoire de lever la main très haut. Cela n’accroît quasiment pas l’efficacité de la trajectoire et de la vitesse avec laquelle le coup arrive au but ou à la zone d’attaque. Le plus important (rappelez-vous comment on coupe du bois) est la relaxation au moment où votre main décrit la trajectoire et une explosion d’énergie au moment du contact avec le corps de l’adversaire (la hache arrive au bois).


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